Tombé de 6700 m. sans parachute, et vivant ! Le miracle de Saint-Nazaire

Le 3 janvier 1943, un bombardier B-17 de l’aviation américaine est abattu par un chasseur allemand au-dessus de Saint-Nazaire. Sept de ses dix membres d’équipage mourront. Parmi les trois survivants, deux tombent dans les eaux de l’Atlantique au large de la ville. Le troisième, Alan Magee, sera surnommé jusqu’à sa mort, en 2003 à l’âge de 84 ans, « Le miracle de Saint-Nazaire ».

Alan Magge dans la tourelle ventrale de son bombardier B-17

Car Magee fut un vrai miraculé : il avait été éjecté de sa tourelle ventrale de mitrailleur à l’altitude de 6700 m. et était tombé, inconscient, sans parachute. Mais – horreur – il avait repris conscience durant sa chute, et bien sûr réalisé qu’il allait mourir. Il dira plus tard qu’il avait fait une invocation à Dieu : « Je ne veux pas mourir, car je ne sais rien de la vie. »

Quelques secondes plus tard, son corps traversait le toit de verre de la gare de Saint-Nazaire. Inconscient et gravement blessé au visage et aux jambes, un bras presque arraché, ses poumons et d’autres organes internes en partie écrasés. Mais les Allemands, abasourdis par l’événement, le retrouvèrent vivant, suspendu aux poutraisons métalliques du bâtiment.

La gare de Saint-Nazaire. Carte postale des années 30

Un médecin allemand fut appelé. Quand Magee reprit connaissance, le toubib lui dit : « Nous sommes ennemis, mais je suis d’abord un docteur et je ferai de mon mieux pour sauver votre bras. » Ainsi que ses 28 blessures dues à des éclats d’obus et à des dommages internes. Magie récupéra assez vite et termina la guerre dans un camp de prisonniers, dont il fut libéré en mai 1945. De retour aux Etats-Unis, il passa sa licence de pilote (même pas peur !) et travailla jusqu’en 1979 dans différents secteurs de l’aéronautique.

En me documentant pour l’écriture de mon roman La Légende de Little Eagle, je suis tombé sur plusieurs récits de drames semblables à celui de Magee, mais dont les victimes acquirent le statut de héros en survivant à quelque chose d’apparemment impossible. Je me souviens du cas d’un autre aviateur américain ayant dû sauter de son avion sans parachute ou avec un parachute qui ne s’était pas ouvert, et qui est tombé droit sur un sapin en Bavière, au pied duquel se trouvait une épaisse couche de neige. Ce qui l’avait –miraculeusement quand même et aussi – sauvé.

Et il y a eu le cas de Christine McKenzie, une parachutiste sud-africaine. Elle avait déjà sauté et atterri plus d’une centaine de fois sans encombre dans la pratique de son sport favori. Mais un jour d’août 2004, s’élançant d’un avion à une altitude de plus de 3000 m., couac : son parachute principal ne s’ouvre pas. Fonçant en direction du sol à la vitesse de 180 km/h., Christine tente d’ouvrir son parachute ventral, celui qui doit servir dans ce type de situation. Le ventral ne s’ouvre pas. Par « chance », elle tombera sur plusieurs fils parallèles d’une ligne à haute tension, ce qui dans un premier temps freinera drastiquement sa chute, avant qu’elle se retrouve catapultée et tombe sur la dernière vingtaine de mètres la séparant du sol. Elle s’en sortira avec un bassin cassé.

Les spécialistes des lois de la physique vous le diront : un corps qui tombe (du ciel ou d’un immeuble) ne dépasse jamais la vitesse d’environ 200 km/h. Tomber de quinze étages ou de 5000 mètres laisse la porte ouverte aux mêmes dangers ou aux mêmes miracles.

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Les origines de La légende de Little Eagle

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